L’économie remonte la pente après la période de Covid à Maurice. Le secteur bancaire affiche bonne mine, boosté par trois facteurs clés : la résilience de nos banques, la reprise économique et l’augmentation des taux d’intérêt. Dans plusieurs des cas, la croissance des banques est tirée par leur activité transfrontalière, indique Daniel Essoo, CEO de la Mauritius Bankers Association.
Entretien paru dans le supplément économie du Défi Quotidien du 18 octobre 2023.
Q. Les bilans financiers publiés par les banques sont dans le vert avec des chiffres d’affaires et bénéfices non négligeables. Qu’est-ce qui peut expliquer ces performances dans le contexte économique actuel?
Il est bon de voir que, de manière générale, l’économie remonte la pente après la période de Covid à Maurice. Les entreprises locales, incluant les banques, affichent des performances positives, ce qui est un signe de solide reprise pour notre économie. La bonne performance du secteur bancaire est liée à trois facteurs clés, notamment la résilience de nos banques, la reprise économique et l’augmentation des taux d’intérêt. Grâce à leur bonne gestion et avec le soutien des mesures introduites par la Banque de Maurice et le gouvernement, les banques ont surmonté la pandémie sans s’être matériellement affaiblies, ce qui leur a permis de rebondir rapidement durant l’année écoulée. Au niveau de la reprise économique, nous constatons que les activités ont repris de plus belle, que ce soit sur le plan domestique ou international. La croissance des banques, en particulier, vient, dans plusieurs cas, de leur activité transfrontalière.
Q. Les banques ont-elles bénéficié du niveau des taux d’intérêt ?
Il faut effectivement reconnaitre que l’augmentation des taux d’intérêt a contribué à la performance de nos membres. Les banques ont joué le jeu quand les taux ont augmenté et ont ajusté en conséquence leur taux à l’épargne. Ce développement a quand même eu un impact positif net sur les performances. Les banques ont surmonté la pandémie sans s’être affaiblies.
Q. La stratégie hors sol de certaines banques semble également payante. Risque- t-on d’assister à davantage d’effort consenti par les banques pour le FCY side?
En effet, la stratégie internationale des banques contribue de manière significative à notre balance des paiements. La situation concernant les devises s’améliore, et nous notons les efforts de la Banque de Maurice pour stabiliser le marché.